enduits différents sur les deux faces

Bonjour à tous,

nous sommes dans notre maison paille depuis deux ans maintenant (ossature bois avec paille en remplissage, technique différente de la GREB). Toutefois, notre étage est toujours à "nu" à l'intérieur. Au rez-de-chaussée et à l'extérieur, nous avons fait de enduits à base de chaux-sable-eau, traditionnels.
A l'étage, comme nous sommes dans l'habitation, nous souhaiterions adopter une solution un peu plus rapide que l'enduit chaux traditionnel. Donc, nous étudions le fait de réadapter une structure bois sur nos poteaux et planches pour la faire affleurer au niveau de la paille et couler, comme la technique GREB.
Mais, nous nous posons la question suivante: le fait d'avoir deux enduits différents, d'un côté et de l'autre du mur, ne risque-t-il pas de poser des problèmes, notamment au niveau de la circulation de l'humidité dans le mur.

Avez-vous eu déjà connaissance de ce type d'"adaptation" de la technique GREB? Avez-vous déjà connaissance d'un problème lié à des différences de type d'enduit de par et d'autre du mur?
Toute remarque nous sera utile.

Merci d'avance

Les Vulvoziens

Bonjour !

(Pour répondre à votre MP)
Je n'y vois pas d'inconvénient majeur si ce n'est la complexité de la mise en oeuvre (fixation des coffrages, coulage sur un mur déjà monté) !
Je pense que vous auriez plus vite fait de louer un compresseur et un sablon et faire un enduit à la chaux projeté.
Suivant la surface à couvrir, cela peut prendre seulement quelques jours et votre finition sera déjà faite.
Mais bon peut-etre y a-t-il d'autres avis!

JB

Bonjour,
Ce qui est important concernant la perméabilité des 2 enduits, c'est que celui à l'extérieur soit au moins aussi perméable que celui de l'intérieur. Il faut que je retrouve le tableau récapitulatif de la perméabilité des différents matériaux vu quelque part?

Sinon, pour avoir expérimenté les deux, sans hésiter une seconde, mieux vaut utiliser un sablon, 3 fois plus rapide que le coulage et plus solide (je pense que c'est dû au fait que le coulage est plus liquide que le mortier envoyé au sablon, donc moins résistant mécaniquement).

Sur mes murs, on sent la différence juste en tapant du poing dessus.

Bonjour à tous,

Merci pour ces réponses, qui nous font réfléchir.
Vous semblez tous les deux "emballer" par le sablons et son projeteur, mais, il faut bien, par la suite, "travailler" à la taloche la chaux pour la "serrer". Donc, ce n'est pas si rapide et si simple?! En tout cas, nous, nous l'avons fait et cela, contrairement à d'autres amis, nous évite les courants d'air. N'avez-vous pas travailler votre enduit après projection? C'est en partie pour cela que nous cherchions une solution moins longue et avec un autre rendu.

merci d'avance,

Les Vulvoziens

Bonjour,
le passage du sablon se fait en 2 passes : la première pour l'accroche, assez liquide, dosé en chaux et charge légère, la seconde moins dosée, moins liquide et plus de charge. Je racle les excédents à la règle, puis, quand cela commence à tirer, je passe la taloche, de façon rapide, juste pour égaliser.

A ce stade, on voit encore les montants de l'ossature, bien que "salis" par le sablon. Après séchage (une semaine au moins), je passe une couche d'enduit (terre argileuse - sable - chaux aérienne + un peu de chenevotte) donc environ 2 cm d'épaisseur, tirée à la règle. J'y engrave une toile d'armature fibrée (toile de lin ou fibre de verre) aussitôt (au platroir ou à la taloche en polystyrène, en croisant les lès de 20cm environ).

Puis séchage à nouveau (une semaine minimum), puis enduit de finition au platroir, à la taloche ou à la truelle en fonction de la finition voulue. Celui-ci va finir de couvrir la trame, et boucher les fentes de retrait éventuelles (liées à la terre).

Voilà, et pour répondre à ta question, sur le coulage je ferai la même chose, avec peut-être une passe d'accroche supplémentaire, pour "salir" l'ossature bois et assurer une bonne fixation du corps d'enduit, puisque ce coulage me parait difficile à garder tel quel (fentes le long de l'ossature, manques fréquents, friabilité donc fragilité de l'enduit)

Au final, on obtient un enduit très homogène, une absence totale de courants d'air tout en gardant la perméabilité du mur